raids-sorties en dehors du 29
ainsa - espagne
ola les copains on vient de rentrer de la terrasse au soleil ou on a trinquer à notre première journée à ainsa
ce matin une trace de 18kms et 600m de d+ classée rouge pour se mettre en jambes .
et cet après midi la zz5 rouge+ 22kms et 800m d+ des paysages
c'était top, on avait beaucoup de compations pour ceux qui font ça en musculaire car les montées sont longues dures et très techniques bref quasi impossible à faire sans portage et sur le vélo
ola ainsa jour 2
ce matin on s'est une nouvelle rouge la zz07 25kms et 820m de d+ encore une superbe trace avec des montées bien technique, on pensait trouver des montées style chemins de 4x4 ou all"es forestières comme à la transbiking ou autres raids en montagne .... non ici tu montes par les chemins de biquettes!!!!
un final dans les terres noires du coin juste enorme , tout le monde avait la banane pour la
pause déjeuner chez sanchez le temps de recharcher les batteries et on part se faire la zz09 une rouge+ de 32kms et 1025m de d+, les jambes sont lourdes et le programme est costaud ca commence par 16 kms de montées il fait grand le thermo affiche 28 on en chie (et oui même en vae....) on arrive enfin au village deserté de Morcat
pour entamer la longue descente sur ainsa, éprouvante pour les bras, les cuisses, les mains , les vélos mais on arrive à nouveau chez sanchez pour la pinte bien méritée, on est vraiment bien rincés ce soir
ainsa j3 : au programme du jour une seule piste mais une noire la zz03 "le tour du lac" 65kms et 1800m de d+, on part pour la journée avec dans le sac à dos le casse croute et beaucoup d'eau et aussi la batterie de rechange....bref chargé comme des mulets,
notre doyen est un peu stressé par le programme, surtout que les 2 premiers jours nous ont bien fatigués, les jambes sont lourdes, les bras aussi... 65 kms ici c'est un très gros raid dans d'autres spots.... il est donné pour 9 à 12h de ride on espère qu'en élec on sera plus rapide
autre difficulté du jour: pas de balisage!!!! la trace se fait au gps.... donc toujours avoir les yeux sur le petit écran....
il est 10h le pain frais dans les evocs nous voilà partis sous le soleil pour une journée inoubliable...
on commence par 8kms d'ascension pour choper la première descente de la journée un gr de malade une spéciale digne des ews.... secoués mais encore tous entiers en bas avec la banane, les singles montants et descendants s’enchaînent , des passages en balcons avec vue sur le lac, passages sur les dunes de terre noire, on arrive à Palo à 14h pour la pause déjeuner la maison du village nous offre (1€!!!!) la bière, il fait chaud le thermo affiche 29,5 , et hop hop hop on repart pour la seconde partie du périple toujours avec le lac et ses eaux turquoises avec son village immergé avec juste le clocher de l'église qui dépasse c'est magnifique.....
on est tous sur le cul , on a jamais roulé de pistes pareilles.... on est à ainsa la mecque du vtt enduro
on finira la trace en 7h36 avec quelques petites erreurs de parcours mais sans de réelles galère .... 6h20 de roulage , mention spéciale à notre doyen à 60 piges faire ça .....
il fallait y être tant pis pour vous la prochaine fois.
ola les ainsa jour 4: le réveil fut difficile ce matin le poids des ans et l’enchaînement de 3 jours de ride intensifs, je vois déjà certains insinués "et aussi des excès de bières" et bien non enfin ça n'était pas la cause principale,
du coup visite de la vieille ville ce matin un peu de shopping bref relache....
jusqu'à 14h ou on se décide de faire une petite dernière la zz04 17kms et 666m de d+ classée rouge+ histoire d'en prendre plein les yeux les cuisses les bras..... notre doyen reste prudent et ne souhaite pas nous accompagner, nous ne lui en tiendront pas rigueur.
on décide de rouler comme des débiles jusqu'au point de vue en haut du lac , pas de mode éco aujourd’hui la piste est courte et les jambes n'en peuvent plus alors la machine compense toujours pareil des montés qui sont des dh chez nous et nos montures nous montent on a exploités au maximum nos jouets la première descente de la journée est un véritable supplice pour nos membres déjà usés.....des pierriers des épingles hyper serrées avec des grosses marche , du lourd très lourd..... ensuite une nouvelle montée dans le genre trial encore un truc impossible à faire avec un vélo musculaire sans posé pieds à terre.....et ensuite un single à fleur de la montagne hyper joueur sans pierres ce coup ci on lâche, tout c'est fini, voilà ça c'est fait,
un truc de malade, on est tous unanime pour dire qu'on a jamais fait un truc aussi beau, physiquement, techniquement....
faut rentrer maintenant
FREE PARTY DANS LES PYRENEES Mai 2018
Le J.C.B. est réservé à ceux qui mangent sur le terrain. Il tient dans le cartable, ne se compacte pas et cale l’estomac jusqu’à la bière (s) du soir. J.C.B.: Jambon Chips Bananes.
Préparation du cartable pour la méga du train jaune. Un raid de 60 km environ car personne n’a su dire réellement combien ça fait. Mais de quoi rouler une trace quelques heures durant. Jour 2: Le temps est humide. Il a plu et il pleuvra encore. Rendez vous à la gare de Villefranche de Conflent pour prendre le train jaune. Un train touristique, jaune comme son nom qui vous mène à la frontière avec l’Espagne. Nous, il nous sert de remonter mécanique pour éviter de faire trop de D+. Direction Mont Louis / la Cabanasse. 1h30 de voyage, un wagon pour nous seul avec chauffage s’il vous plait. Ca caille à 9h du mat. ici. Le paysage déroule à 49 km/h max tellement ça monte. Il a de l’âge le teuf teuf et pas vraiment la priorité de la SNCF. Nous, on sort le ravito 1. La banane quoi!
La neige n’est pas loin, le froid nous rappelle que l’hiver est encore là à 2000m. Il a neigé la semaine avant notre arrivée et dans la nuit du dimanche au lundi au dessus de nos têtes.
L’heure avance, les km aussi. Suspendu entre 2 montagnes on en prend plein les yeux. Vertige interdit.
Mont Louis/ la Cabanasse, tout le monde descend. Il pleut 4 gouttes et ça caille. En mode touriste on monte à la citadelle voir la place forte départ de notre rando du jour. C’est aussi le centre
d’entrainement commando de l’armée de terre. Le soleil perce pour nous y accueillir. Ca c’est plus cool. Le circuit nous fait passer par les alpages, entre bouses et clôtures. C’est chiant, on ne roule pas ou alors c’est du dur. C’est une variante du circuit sur lequel je n’avais pas de commentaires. Maintenant on sait qu’il faut zapper ce morceau. 6 km plus loin, on retrouve le tronçon qui monte par le camp militaire, ouvert ce dimanche car pas de manoeuvres programmées.
La piste suit la ligne de crêtes et passe dans une forêt de bois mort. C’est une autre planète qu’on traverse. On ne s’attarde pas. La trace, suivre la trace même si un single surgit au delà de la nuit. Mais hélas, la tentation est plus forte que la raison. Nous voilà dans un hors piste qui va nous promener un moment. Ne pas sortir de la trace crenondebouzeux!!!!! On remonte, on repart vers le sommet. On traverse un hameau, moyenne d’âge 98 ans. Et la trace réapparait sur l’écran GPS. Ouf! Une descente un peu avortée mais on est en bas du côté d’Olette.
même chaud. C’est là qu’on est repéré par la vigie qui préviendra le gardien qui préviendra la bergère qui nous accueillera à la barrière frontière entre la route et les alpages. les panneaux qui se dressent devant nous sont sans appel. INTERDIT A TOUT VEHICULE. Arrêté préfectorale, article 42 alinéa 29 parution du 03,02, 2018 au JO avec accord du président de région mais sans concertation des vttistes. Entente cordiale entre les bretons et la bergère mais cela ne se finira pas comme on veut. -« TU PASSERAS PAS SUR MES TERRES ». -« oui madame » On est victime du passage et de la connerie de groupe de vttistes qui ont coursé des moutons qui se sont blessés voir disparus. Résultat: niet; Elle nous indiquera quand même un chemin de mulets pour parvenir au col et basculer dans la descente vers Villefranche. Merci pour ses bons conseils. Cela nous a éviter de redescendre toute la route et reprendre un chemin de 4x4 comme plan B.
3° jour: spécialité: enduro des châteaux. manche du championnat Pyrénéen d’enduro. la météo est excellente: soleil et chaleur. tenue light enfin presque. Le site est au dessus de Corbère non loin de Ille sur Tet. C’est jour férié pour le GPS. N’a jamais voulu me donner les traces. Quel con! M’en fou! on a trouvé le site et roulé 3 spéciales du feu de l’enfer avant que la foudre nous tombe dessus. Les spéciales sont au top avec variantes et les chèvres sont bon public. elles n’applaudissent pas encore mais vous regardent passer. L’orage nous a fait rentrer sous des trombes d’eau. Pour le coup, on a jeté l’éponge. Trombe d’eau - éponge, vous suivez! Le terrain de jeu est infini tant les spéciales partent dans tous les sens. Je pense que le terrain vaut un bon week end de ride et en plus à Corbère il y a une pizzeria qui sait recevoir. Le patron est à votre service et même si ta pizza met 2h pour arriver, lui il te met 3 bières et 1 jambon cru pour te faire patienter. Pas belle la vie!!!!!!!
URLM 2017: ultra raid de la Meige
Bretons au TIBET
Où quand 2 bretons montent une expéditions v.t.t. et se lancent à l’assaut de cols et de pics sans oxygène et sans assistance.
URLM 2017: ultra raid de la Meige. Un nom qui ne dit pas que rouler sur ce terrain là veut dire souffrir. Situé dans les hautes Alpes, entre Grenoble et Briançon, le raid s’étale sur 2 jours, soit au menu: 70 km et 50 km et 3000m D+ /2500m de D+. Ici tout est ULTRA. Ultra raide, ultra froid, ultra pentu, ultra long, ultra beau, ultra sympa, ultra solitaire, ultra silencieux, ultra majestueux. Le terrain de jeu qui nous est imposé, est situé entre la vallée de la Maurienne et la vallée de l’Oisans. Les cols du Lautaret et du Galibier sont de la partie mais pas comme vous le pensez, style tour de France. La sauce est plus forte: double dose de pente saupoudrée de givre. C’est plus fun et plus virile.
Voici le récit de ces 2 jours au coeur du plus beau raid des Alpes. A ma sauce.
Un défit plus qu’un pari. « Terminer ce genre de raid est déjà une réussite en soit. »
Quand Startrek entraine Gollum dans l’intersidéral espace-temps du réel et de la fiction, ça donne des effets spéciaux. On est devenu des mutants. Mi-mutants, mirobots. Capable d’affronter les éléments hostiles et de survivre. 5 jours avant le départ, la pluie et la neige avaient comme point d’impact, la Meije. A la fois pic et glacier, la Meije culmine à 3982 m et le bas du glacier: 2600m. On décide d’un nouveau camp de base: de la tente queschua tibétaine, on passe à l’igloo 5 étoiles. Vendredi 19h, breefing du chef de la colonie. Les consignes sont claires: seul les solides et lucides survivront. Au moins dans ta tête est ancré le refrain: « marche ou crève ». Marcher, on a fait. La logistique est en place: des relais radio sont placé aux endroits stratégiques pour assurer les communications ( pas pour toi et ton smartphone à 700 boules) mais uniquement pour la sécurité. Le vaisseau spatial est sur zone: évacuation des blessés
par voie aérienne. 400 riders c’est peu et beaucoup à la fois quand toutes les emmerdes se donnent rendez vous au même endroit.
Le PC course est au village de la Grave (1500m d’altitude), ligne d’arrivée du raid pour les 2 jours. Notre QG est à Villar d’Arène (1600m d’altitude) distant de 3km, ligne de départ du samedi également. Comme ça, on prend le café sur place. Samedi: 6h. Nuit noire, -6°. Bienvenu en enfer. Le roadbook prévoie 1000m de D+ pour 16km. Pour une entrée en matière, je vous laisse apprécier. Frontale ajustée, la danse des canaris jaune fluo commence. Décollage dans la douleur. Pas de jambes, pas de souffle. Canard boiteux! Le jour se lève quand nous atteignons le col du Lautaret. 2057m d’altitude. 6km e 1h!!!!!!!! Une piste tranquille qui nous a fait retirer 2 épaisseurs d’un seul coup! On va finir comment? Hé Hé! On lève la tête: le Galibier. Un col à prendre en gilet jaune, à défaut du maillot jaune! Certainement le pire moment de VTT de ma vie de rider. Ultra pentu, ultra gelée, on doit notre survie à nos crampons mavic sous nos mocassins de pingouins sur la banquise. A cet endroit, le bike sur le sac, la pente à 45%, le premier qui tombe fauche les autres et c’est retour à la case départ sans toucher les 20000, 200m plus bas. Un bowling en relief!
Le Galibier: un col entre les départements de la Savoie et des hautes Alpes, fermé l’hiver par la neige et reliant la vallée de la Maurienne à Briançon et la vallée de l’Oisans (alpe d’Huez: mégavalanche et les 2 alpes: mountain of hell). Choisissez. Nous, on a choisi l’ultra raid. Bilan au col, il est 9h. Les 2 mains sur le gobelet de thé bouillant: il fait -7°; le soleil n’assure pas encore le dégèle. On a parcouru 16 km en 3h. 1000m de D+ en guise de petit déjeuner. Et maintenant le plat de résistance: plan Lachat et le massif des Cerces. A vos cartes! 56km et 2000m de D+. Va falloir faire le plein du réservoir pour arriver au bout. Ce n’est pas qu’on est à la ramasse complètement, parce qu’on n’est pas dernier, mais le souffle, les jambes et le coeur de sont pas sur l’alignement des planètes. Dès que tu fais un effort, tu rentres dans la zone rouge autant dire tout le temps. L’ennemi est invisible. Mais il sévit.
Bon le moral a pris un coup, mais on n’est pas encore sur la touche. Maintenant on inverse la pente et un peu de D- va nous remplir le réservoir confiance. Ah oui, c’est sans compter sur le gel du terrain. Pas un va échapper à la glissage. Les premiers mètres sont pour les chamois. La suite est plus fun. Tu fais ta trace dans l’alpage gelé, le grip y est meilleur que dans la trace officielle. Les mains engourdis par le froid,
agissent sur les leviers de frein délicatement sinon ta roue arrière t’échappe
brutalement. La finesse du pilotage dans toute sa splendeur. On maîtrise un peu! Le soleil met le feu au paysage. Température positive. On passe les portes horaires dans les temps. Ca c’est positif. Les ascensions sont compliquées: souvent à pied, elles nous
minent le moral. Un regard, un mot à son équipier peut tout faire basculer. A midi dans l’alpage, on se pose comme la plupart des riders. Plein le cul! On cherche les justificatifs pour continuer. On repartira vers le massif des Cerces pas convaincu par le timing horaire tant la moyenne est petite: - de 6km/h. Souvent au dessus de 2000m d’altitude, pas d’arbres et le silence est impressionnant. Nous sommes petit devant ce désert minéral mais tellement envoutant pas sa beauté. Les chamois et les marmottes habitent le quartier, parait il. Les marmottes: on le sait par les trous qu’elles ont creusé! Pratique si tu as un trou à faire! Penses y pour ton jardin. Chacun sa route, chacun son chemin, le monde du silence s’installe, en respect à cette nature que l’on ne veut pas déranger. C’est aussi un moyen de puiser au fonds de soi-même, le courage et la force morale de continuer. J’ai ignoré pendant un long moment, le temps n’est plus mesurable à ce stade, mon équipier, qui comptait certainement sur moi pour l’aider. On alterne les deux sens de la pente. Les montées sont longues au regard des descentes qui nous paraissent courtes. Le soleil fait monter la température. On retrouve de la motivation, ça devient plus joueur par endroit et on dépasse des riders
encore plus à la ramasse. Objectif: passer la barre des 55 km à 16h pour rester dans le timing du road book. Au km 51, la surprise promise est devant nous: on part sous terre pour 3 km. Nous passons du mode bipède au mode taupe. Nous prenons une galerie creusée pour faire passer un collecteur d’eau sensée alimenter une turbine électrique dans la vallée. On longera ce tuyau sur 3 km à la lueur de nos frontales dans une atmosphère saturée d’humidité. Oppressant cette portion de tunnel. De l’autre côté c’est le ravito 4 au km 54. Un refuge de montagne au milieu de nul part. Une halte pour la nuit pour quelques randonneurs qui auront eu la surprise d’avoir la neige au réveil. S’en suit la descente qui vous redonne la patate. Un single track où la précision de pilotage est obligatoire. La sanction: une chute de 300m de D- d’un seul tenant. On n’a
pas essayé, chef! un pur bonheur après tant d’effort. Pour nous, on pensait avoir assuré le passage à niveau et avoir validé notre ticket pour la dernière portion jusqu’à la ligne d’arrivée. Que nenni! On a du louper une partie du breefing car elle était déplacée au km 60. Le retard de 35 minutes va nous mettre hors jeu pour le circuit officiel. Le commissaire au C.P. 60 nous indique la direction à prendre mais notre peu de cerveau refuse d’abdiquer. C’est quoi le plan B chef? Ben, tout droit mais plus de balisage. Comme ça, on ne saura pas si on s’est trompé. A ce moment là, nous sommes à 1700m d’altitude. Il reste 10km à parcourir. Pas envi de rentrer tout de suite, on roulera encore un peu. Et dire que 5h avant, on voulait
bâcher! Devant la difficulté qui se dresse devant nous, on reporte au lendemain, la fin du raid 70km. La ligne d’arrivée à la Grave est à franchir quelque soit votre classement. C’est qu’on est comptabilisé pour des raisons de sécurité. Comme les moutons après la transhumance. On aura mis 11h30 pour 72 km. Je ne sais plus ce qu’on s’est dit à ce moment là mais la performance pur, c’est d’être en vie, entier, avec le vélo. Une victoire en somme! On a gagné, le droit de rejouer!
La soirée sera le moment ou nous déciderons de ne pas repartir pour la deuxième partie du raid, le dimanche. 50 km et 2500m de D+. Et nous serons pas les seuls. Reste un peu de travail sur le parcours 70km et du défrichage en free dans la vallée. Dimanche, il a neigé au dessus de 2600m. C’est froid mais majestueux. Le pain est frais, le café savoureux, le soleil envoie ses rayons pour une belle journée de ride.
Au programme: le pic de l’Aiguillon à 2100m. Sur la photo, c’est celui qui est à gauche. 500 de D+ depuis notre igloo, ici à Villar d’Arène. On entasse dans nos sacs le J.C.B.: le jambon-chips-banane. Le chouchen en bidon sur le cadre et c’est partie pour le camp de base pour le déjeuner. c’est au lac du Pontet (2020m), voir le diaporama sur youtube ou sur le blog pour comprendre, que nous savourons cet espace de montagne pour nous presque tout seul. Là, c’est le pied de pouvoir se poser sans chrono pour te foutre la pression. Le pic par la face sud. Alpage fraîchement fauché, ça roule propre
et détendu. C’est fun. Séance photo au sommet. Ca caille sans le soleil mais ce qui nous attend, c’est 600 de D- d’un seul tenant. Le gâteau du dimanche est servi! Arrivé à la Grave, on repartira rouler le circuit permanent le long de la rivière en bordure du parc des Ecrins et dans les deux sens, histoire de souffrir encore un peu. La fin de la récréation (environ 40km), marquera le retour de la pluie vers 16h30. Mais là, on était au chaud.
La sagesse l’a emporté. Le plaisir de rouler fut entier. L’ultra raid est un raid qui exige beaucoup et qui ne pardonne rien. Alors, pour y revenir, il faudra être encore
plus fort et masochiste! On en discutera un jour, peut être, hein! —————————— BRUNO, alias startrek
déval nore - cap nore
DEVAL NORE / CAP NORE 2017
LES BREIZH TROOPERS ET LES CATHARES
Encore une nouveauté à mettre dans la musette pour 2017. Les cathares du pays de
l’Aude nous propose 2 jours de VTT pour donner l’assaut face à un ennemi redoutable: le pic de Nore et ses pièges en tout genre. Samedi: la deval’nore 380m de D+ / 1000m de D- pour 30 km de piste. Dimanche: un raid (on monte et on descend). La forteresse n’est pas imprenable mais va fallo
ir sortir les bonnes munitions pour en venir à bout. Voici, à ma façon, le récit de ce WE au pays où s’est joué une bataille contre les éléments naturels.
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Notre appel du 18 juin fut pour la troupe, un départ en pays cathare, à Villegly en Minervois au nord de Carcassonne. Notre armée, forte de 13 combattants, chevauchant des montures vieille de la veille, embarque tôt le matin pour rejoindre le quartier général distant de 900 km. Après 12h de liaison routière et quelques embuscades, nous envahissons le gîte d’un autochtone pour ripailler et festoyer autour d’un abreuvoir géant où même les chevaux pouvaient entrer. La cervoise a coulé à flot dans des gosiers desséchés par un soleil brûlant. Seul, la gueuse manquait à l’appel!
La feuille de route pour samedi nous emmène au pied du pic de Nore: 130m d’altitude, au château de Villegly. Nos renforts sur place se nomment ATAC. Avouez que le nom colle bien au programme. Ils ont planifié une percée sur le flanc sud du pic au plus fort du pic de chaleur de la journée: 36°. La montagne n’étant pas équipé d’arbalète mécanique, c’est en carrosse que nous montons au sommet: 1211 m. 380 gueux dans des tenus les plus diverses possibles: de la jupette en lycra, à la carapace de spationaute. C’est juste que certains n’ont pas conscience de ce qui les attend. c’est le cerveau qui n’est plus en phase avec la réalité: c’est la chaleuuuuuuuuur! On s’en fout, nous avons de quoi survivre en terrain hostile. Full gazzzz dans la pente en queue de formation. On laisse les locaux bander un grand coup! Nous, on occupe le terrain en plusieurs vagues. Les maillots rouge (le fer de lance de la compagnie; les maillots vert (el presidente et sa garde rapprochée),
les maillots orange (el sarthois et sa garde rapprochée). Chacun son tour et tous à la buvette pour la cervoise. 30 km à rouler pour rejoindre le camp de base et 4 bosses de chameaux à gravir pour basculer dans la pente du bon côté et surprendre les photographes allongés dans le massif pour mitrailler de pixels nos portraits de warrior. L’ennemi est ailleurs. L’ennemi: c’est l’inconnu du terrain. Sur le haut, c’est à découvert qu’on progresse. Une piste roulante, très roulante où le freinage est interdit sous peine de sortir de l’ornière et de se faire rouler dessus par la garde arrière. Alors exit les freins. qui a dit: « on roule cool? » Pas de de résistance dans la garrigue, le combat est sans issu. Des blessés par dizaine. Des vélos agonisants sur le dos: chaîne cassée, pneus crevés, certains ne verront pas l’arrivée au camp de base. Le tri par la ruse et le sang froid. Le fort l’emporte. La pente est fuyante, le fou-gueux se retrouve rapidement au milieu de nul part, encerclé par une végétation hostile où le serpent guète sa proie. On se recale sur la piste entre 2 guerriers survivants pestant dans la poussière qu’ils soulèvent dans des freinages appuyés. On enchaîne avec l’ascension du poste de guet qui surplombe la vallée de Carcassonne. Une ligne de crête qui donne le vertige par sa longueur et sa technicité. Une brèche dans les lignes
ennemis permet une percée jusqu’à la civilisation. La taverne à mi-pente nous restaure et nous abreuve avant de reprendre nos montures bien meurtris par un terrain cassant. On compte nos effectifs: manque à l’appel une partie des troupes attardé par un combat acharné avec le terrain et les embuscades de toutes sortes. Par toutatis, le graal est à conquérir: vaincre ou mourrir! L’avancé est violante: la herse déchire le pneu reinforced de sieur gollum. Le terrain est miné de trous et de ravins, de pierres qui roulent et de marches qu’il faut sauter et de guerriers à pied sans la troisième couille qui permet de grandes choses. Que nenni! par tous les dieux, le frisson est intense et l’adrénaline à 300°. On lâche les chevaux dans le sous bois et sa piste avalée à pleine balle nous fait pousser des ailes pour finir sur la roue arrière le long du ruisseau, dans les faubourgs de Villegly, fief d’un soir pour ripailler avec le seigneur local.
Point de résistance sur ce flanc du pic de Nore. La reconnaissance s’est achevé par le banquet donné en notre honneur sur la place des fêtes. Le breuvage local est avalé, la cave vidée, la pizza croquée, retour à l’étable qui nous sert de gîte. Bilan de la reco.: le pied, pointure XXXXXXL. Demain, cette partie sera au menu après le km 52! Là, je dis que ça va être pleine balle sans toucher beaucoup la planète. Qui aime, me suive! Pas tous en même temps les réponses. Ah, sieur Jeanmich dégaine le premier!
2 cervoises plus tard, un refit de nos montures réalisé avec attention, l’abreuvoir à cheval nous accueille dans une eau à 26°. Quel pied! Ca te relaxe, la gueuse en moins.
La nuit tombe, les poules sont à l’abri du renard, c’est Sieur Yann qui me l’a dit! Sieur Philippe va mieux. Sieur Seb veille sur lui la nuit mais l’empêche de dormir car il va pisser à 2h du matin le trop plein de cervoise de 23h. Sieur ZAZA continue le combat de nuit mais avec un ennemi redoutable: la mouche. La mouche vicieuse, la mouche suceuse-piqueuse. Un zombie qu’on a retrouvé au levé du jour J.
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Le raid du dimanche: 82 km ou 65 km
La prise de la place nous fait partir après le levé du jour: 6H20. Quand les chauves-souris laissent place aux corneilles. Trop tôt, trop tard! Pas assez de sommeil.La fraîcheur est un bien qu’il faut savourer à cette heure où les braves partent au combat. La cohorte se coupe en deux: on met en place la manoeuvre de l’étau: une approche par le flanc sud-est: 65 km, une autre par le flanc Est, fort de ses 82 km. Vous aviez froid, vous allez être chaud bouillant! 34° annoncé. Souffrir, vaincre ou mourir! La course contre le soleil est lancée. C’est parti derrière moi, j’impose une cadence de diesel en phase préchauffage. C’est joueur, roulant dans le vignoble de sieur cuvée Villegly en minervois. On enchaîne bosses et descentes rapides sans jamais dépasser les 300m d’altitude. On s’arrache sur nos selles, on tire sur le guidon, on cherche l’ombre sous le couvert des arbres. A ce jeu, le rythme ne convient pas à tous. Le groupe s’étire, se casse. Le soleil dépasse la ligne de crête. Ca chauffe comme un grille pain volume 10. Maintenant on enclenche le mode survie. Il faut sauver sa peau ou dessécher et servir de pitance aux vautours. 15 km, 2 litres d’eau avalé! Le ravito 1 est le bienvenu pour calmer l’angoisse du deuxième choix. Hein Zaza! T’as eu chaud, maintenant tu vas avoir chaud bouillant. Je goute la saucisse chaude à 7H33 du mat. Tout juste à point sur le barbeuc. un délice. Savent recevoir les locaux ATAC!
On ripaille, on cause du pays, on lève la tête pour voir le reste du D+. 911m en route directe. 17OOm en ligne indirecte, 2100 au total. L’enfer vous ouvre ses portes: Satan est votre guide. « Oh Satan, prend pitié de ma longue misère! » La chaleur dépassant les 25°, les cigales se mettent à chanter ( pour ceux qui aiment). Je vois déjà la tête de certains qui ont souffert de ce chant mélodieux. La chaleur vous pompe l’énergie sans que vous vous en rendiez compte. L’air chaud accélère le rythme cardiaque. La chaleur crée des hallucinations: sieur Seb verra des lamas marcher à côté de lui! Zaza agonisera dans un fossé, inconscient, secouru par l’escouade suivante. Bouche ouverte, les mouches prêtent au festin! La suite de la prise de la colline sera dans la continuité: alternance de singles, sous bois apportant de la fraîcheur. Le ravito 3 est à 7km du sommet. Pas de saucisses! Il est 12H33. On est 3 échappés dans la garde avancé. Où est la troupe? Les unités amis sont vautrés à l’ombre d’une sapinière. les autres cherchent la source de vie: L’EAU. -« Mieux vaut régner en enfer que servir sur terre! » C’est le délire qui te guète. Tes propos sont incohérent. Veut plus continuer. Veut rentrer par la route. 100% bitume! Des mots sont vomis: -« j’ai le cul en feu ». « Mon chamois est trempé! ». L’insolation fait des ravages, la chaleur ramollie le cerveau qui boue sous le casque. Marche ou crève. z’ont marché! On repart non sans avoir vu 2 visages hagards arriver quand on partait. ils souffrent mais ne lâchent pas. La piste nous plonge dans la sapinière. 2 km de bonheur intense concentré à slalomer entre les arbres. Le top du rider tant c’était joueur. Le traceur du truc mérite la mention: excellence. Des gamins dans un tas de sable! D- = D+. Faut remonter. Maintenant c’est le sommet en visuel. Les troupes amis occupent le sommet. On fonce à découvert, rafraichi par le vent! Un ventilateur force 10. C’est bon pour le moral, enfin presque. On s’octroie une pause au sommet: J’en profite pour une sieste de 8’.
FATIGUE MAIS PAS VAINCU !
pic de Nore : 1211 m d’altitude
Sieur Gollum
L’assaut final. Le terrain est à reprendre à l’ennemi. Tout donner pour ne pas avoir de regret. On enfile les jokers: coudière, genouillères. Un dernier regard derrière nous. La garde arrière arrive. Le moral revient. On ouvre en grand les suspensions les yeux aussi mais la poussières te fait vite regretter ton audace. Tant pis, avec un oeil on doit pouvoir rouler ou presque. Full gaz! On connait la piste. Mon gollum a pris une flèche dans le cul. Peut plus se poser sur la selle. Tout debout sur les étriers pour reprendre du terrain à l’ennemi. C’est le grand frisson, overdose d’adrénaline, la poussière camoufle les pièges du terrain. Plus d’une fois on a fait les bas côté de la piste. On sort trop large par endroit mais le grip est tellement fort que tu reviens pleine balle sur la trace. A ce jeu, celui qui freine est un lâche, celui qui freine pas est un con! Mais moi j’avais qu’un frein dispo. Donc un demi con! Vla 2 guerriers de chez nous qui pavoisent à l’ombre de nul part et qui nous barrent la piste. On vous attendait, qu’ils disent. Ben nous voilà pardi! Dernier ravito dans la pente. Le chameau il a soif, de la bière non de Dieu! Faut attendre encore un peu. L’ennemi est partout, la fournaise thermostat 12. J’ai soif. Tavernier une cruche! Rafraîchissement au jet d’eau. Que c’est bon. Et paf: le scoop à la gollum surprend par sa violence: « j’arrête là. Trop mal au cul! 100% bitume » je rentre par la route. « Hé PéPé, t’as fait dans ta couche? »
Bon sur ce coup là, j’ai pas de solution pour le sauver de son cauchemar. Ils restent avec sieur Fanch et sieur Yo. Me voilà avec sieur Jeanmich en couverture, pour reprendre les faubourgs de Villegly aux Cathares. On fonçe sinon la bière va être chaude. On roule prudent hein Jeanmich! Ben non, on n’a pas été raisonnable. Tout sur la tranche. ( comprendre les crampons sur le côté extérieur). Après avoir éliminer 3 tortues qui roulaient version balade aux champignons, on a roulé 28X10 et franchit le pont-levis en vainqueur. Chaud devant, desséché du gosier mais quel pied ce terrain de guerrier. Pas compliqué mais exigeant physiquement.
La victoire est belle pour la troupe. Toute la garnison est au rapport. Des blessés mais pas de mort. Nous ramenons le trophée du détachement le plus nombreux sur place et vivant!
PAR TOUTATIS, le menhir est solide! Le chouchen limpide. On est INVINCIBLE.
Les cathares ont déposé les armes. Ont levé les chopes de bières haut les mains et remis le trophée à nous, en présence du seigneur local. Le trésor est entre nos mains. Du nectar local en bouteille. Encore à boire direz vous? Et oui. Car celui qui ne boit pas, parle pour ne rien dire! Celui qui boit, dit tout et même plus!!
Allez faire un tour dans cette région. C’est beau, c’est chaud et savent recevoir. La version 2018 risque d’être un grand cru! Les cathares ont la peau dur. Allons les chercher sur leur terrain, montrons que les bretons sont solide et dur au mal.
YER MAD!
Sieur BRUNO (rider reporter)
Vallnord en Andorre 9 au 11 octobre 2016
pas évident de faire un compte rendu 2 mois après.... bon après la Forestière dans le Jura en 2012, la Gamelle Trophy en 2013 et 2014, Millau en 2015 la sortie de fin de saison s'est faite en Andorre à Vallnord , c'est la première fois qu'on se faisait un free trip en station, et pourquoi là, bah c'est la station des Pyrénées, site connu pour acceuillir la world cup , une mégavalanche... les terres de Max Commencal et aussi le spot de Cédric Gracia...et aussi sur les conseils des Penn Sardines, et de Julien et Oliv qui nous accompagnent et nous serviront de guide pendant le séjour.
On descend le samedi 8 octobre à 2 fourgons, on est 8, Korrigan, Gollum, Adrien et Anaëlle, Gildas, Chris, et donc Ju et Oliv, on s'arrête au Pas de la Caz pour les courses et boissons énergisantes, puis direction Pal ou Oliv nous a réservé le chalet qu'il avait occupé avec son séjour avec les Bleus, un big chalet sur 4 niveaux dont un au sous sol pour les bikes, nickel .
Petite parenthèse la station andorrane ferme bien plus tard que les françaises qui elles ferment en générale fin aout....
dimanche 9 oct : 1er jour il fait frais mais super beau , on découvre le spot, on est prudent , c'est la découverte et pour certains d'entre nous c'est la 1ère fois en station, on commence par une petite verte et ensuite direction le pic del cubil à 2358m pour se faire la rouge la Maxi avalanche et puis la bleue Skipy qui nous ramène à la Caubella ou s'arrêtera régulièrement pour se désaltérer, bon bref je ne vais pas toutes les faires..
pour faire court, il a fait beau pendant 3 jours, certes il faisait un peu frais le matin mais avec les carapaces on ne sentait pas le froid, et puis pour rouler c'était juste parfait,
les pistes étaient, dixit Julien et Oliv plus défoncées qu'en juin mais franchement c'était top,
on aura profité de tout et abusé de rien (hum)....des pistes, du soleil, des soirées au chalet au coin du feu, tout n'est pas racontable, à la fin tout le monde était unanime pour remettre le couvert le plus tôt possible...
il y a encore des mots qui résonnent dans ma tête; san miguel, la commençal, rhum, Adrien :présent, putain c'est bon, la cubil....
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