raids-sorties en dehors du 29
RAID DES TERRES NOIRES Digne les Bains, Juin 2015
Nous revoilà sur un nouveau terrain de jeu pour vététiste averti ! Après le ghost all mountain challenge de Millau, nous finissons la saison avec un raid extrême sur une terre qui nous a longtemps tenu en haleine. Le calendrier proche des vacances d’été ne permet pas de présenter plus de 2 riders du team et l’engagement proposé ne laisse pas de place à l’improvisation : 80 km et 3600 de D+ sanctionné par 6 barrières horaires. Autant dire que pour la balade aux champignons, vous repasserez ! De toute façon, rien ne pousse sur les terres noires. Trop chaud !
RDV à Digne les bains : les alpes de haute Provence où la cigale chante et la lavande parfume. Les bains : par sa station thermale qui attire les curistes. Nous on n’a pas profité du bouillon pour tremper notre cul : manque de temps et puis on est venu rouler sur une autre planète. En voici un Cr déchirant.
Ce qui est bien dans ce sport, c’est la recherche de nouveau terrain de jeu et les plus riches en sensation sont dans le sud-est. Parole de Bruno. On en avait eu un aperçu avec la transv dans la vallée de la Vésubie qui descend vers Nice, mais ici c’est la montagne. Dur, raide, infranchissable, ne pardonnant rien, piégeuse, mortelle mais tellement belle et généreuse en paysage, en sensation qu’on lui pardonne sa dureté et qu’on y retourne avec envi et impatience.
Pourquoi ce raid ?
L’idée est née il y a 3 ou 4 ans. Rien que le fait d’en parler c’était déjà une poussée d’adrénaline. Et quand ça monte en pression c’est que c’est bon ! Vu que le raid a lieu que tous les 2 ans alternant avec l’enduro du même nom, on a sauté sur le détonateur pour faire péter la plaque. Limité à 499 fous furieux, on a desserré les freins pour foncer sur le bulletin d’inscription. Y a pu qu’a !
C’est qui qui m’accompagne dans ce délire ? Mon gollum, mon frère d’arme, mon binôme, mon ami qui m’entraîne, me traîne et partage également ma trace, bien que, je suis souvent dans la sienne. Mappy annonce l’addition : 1193 km de bitume pour ce délire d’un we. Faut être un peu barge pour faire ce truc mais on l’est et non content de l’être, on le revendique et on s’entête ! Bon, au moins la météo est ok pour 4 jours. On décolle à 5h du mat. de la casa. Le jour se lève et nous montre la route à suivre. Vers l’est, pas pour la prière ! Facile ! On envoie du lourd : 13h40. La crèche se profile à travers les champs de lavande. Une caravane, non une passoire qui laisse passer la lumière, le vent, les mouches, les moustiques, les bruits, les odeurs. Un truc de l’âge de pierre qui ne correspond en rien à ce que j’ai réservé. On aurait été mieux dans une grotte. Stupeur inside : transformation du bordel : un lit unique. C’est quoi ce bordel. La moutarde monte, la pression aussi d’ailleurs, et en plus le gentil animateur du dit bordel me dit que c’est conforme à l’annonce. Fait moi passer pour un menteur et je te dirai merci ! Devant nos regards patibulaire, et avant qu’il ne finisse dans la fosse aux lions, il ravale ces conneries et détale vérifier son délire de jeune délinquant récidiviste. Ben voyons ! J’ai raison. Tu croyais quoi, moule à gaufres? Y pu qu’a ! Déjà qu’il n’y avait pas grand-chose dans la charriote, nous voilà démonter la table et virer les tabourets pour y mettre un lit de 70x 190 entre le frigo et ce qui sert de fenêtre. Vous mangerez dehors ! Ben voyons ! Et je chie dans ta caisse ! Contrarié le Bruno ? Juste un peu. Froid l’accueil ! Bon je m’arrête là. Hé ! Pas de remise pour ce contre temps ? Que nenni.
Retour au vtt. Samedi, on programme une reco du meilleur du raid : le site des terres noires du côté de Draix. Un peu de tourisme à Digne pour découvrir une ville tranquille où les poupées sont toutes belles. C’est dingue la concentration ! C’est bon pour le moral. Arrivée sur place, la chaleur commence à monter. On repère le balisage du raid qu’on emprunte à l’envers croisant également des circuits permanent. La terre passe au noir. On y est. Là, si tu croyais savoir-faire du vtt, tu peux avoir quelques doutes sur le franchissement en général. On grimpe pour les hauteurs en passant dans un canyon. Ça devient un truc de malade. On abandonne les bikes, on continue la reco à pied. Mais même à pied on a du mal à grimper. C’est normal, c’est fait pour être descendu me direz-vous. Waouh !!!!!Quel terrain de jeu pour équilibriste trialiste ! On y va pour un run prudent. Du devers, de la pente, des virages relevés, du grip, des pif paf entre les arbres et pas le droit à l’erreur sinon tu es roi de la glissade sur le cul et profond tu descends. Le truc chiant c’est de remonter sur la crête pour voir où est la porte de sortie. Bref frappes qu’un coup, pas de rattrapage possible. Tu meurs desséché dans l’indifférence si tu te loupes en solo. On tournicote 3 h dans le bazar avec un plaisir fou. Rien que pour ça on est venu alors on décharge le Nikon pour une séance photo qui va immortaliser le passage dans ces puta…. de terres. Retour au départ par le même single ce qui nous fait dire que 60 km de raid nous aurait bien suffit le lendemain. On ne croyait pas si bien dire. En traversant le hameau de Draix, on choppe un mec qui bricole son Vario de 20 ans d’âge sur le pas de sa porte. On cause raid, terrain, on engrange les infos. On est convaincu que demain sera un jour de warrior. Retour à Digne pour le retrait des plaques à la terrasse d’un bar. C’est cool pour boire la mousse et mater. C’est le repère du club local. Pratique pour le carburant. A 18h30 se déroule la première « street race ». On y va pour encourager. Parcours de 1.5km à courir en relais de 2 pendant 1h. Ce n’est pas une DH mais du XC en ville. Bien vu le principe et c’est chaud pour ceux qui engage fort dans les escaliers ou entre les tables des terrasses de bar. Au millimètre je vous dis. Pizza party pour finir la journée. On pense au lendemain, paquetage étalé prêt à être conditionné dans le hawg et l’evoc. On décolle à 6h45.
Le raid : c’est dimanche, c’est l’été et c’est aussi la fête des pères et de la musique. La FETE !
Le soleil est à sa place. La température te fait oublier la veste du team. Le maillot également. On opte pour le maillot de crosseux, zip intégral pour l’avant afin de ventiler. Un dernier coup d’œil sur la plaque qui affiche le graphique du dénivelé. 38km et 2000 de D+ pour la 1°moitié. Echauffement compris dans le menue. Bouge ! C’est le brief ! L’homme au micro nous annonce que les barrières 1 et 2 sont larges. Gros doute sur sa sincérité. J’explique : la 1 est à 15 km et 1000m D+ et 2 h pour s’y rendre maxi !!!! Facile. Non.
8h : départ sous contrôle de la voiture commissaire pour sortir en sécurité de la ville puis c’est la pampa. On roule un chemin impossible que seul une poigné va pouvoir monter. On marche déjà ! C’est raid, c’est monstrueux. On s’arrache dès qu’on peut sur le bike pour maintenir 7.5km/h de moyenne. Ne riez pas ! Plus de 110 riders n’ont pas franchi la barrière n°1. En haut de la 1° bosse, un single de 400m de D- sur 4 km. Une belle spéciale d’enduro avec des épingles bien serrées. La plaquette chauffe. La suite est terrible. On attaque la grosse difficulté du matin : environ 1000 m de D+ avec une coupure de 100m de D- dedans. La barrière horaire est après cette coupure de 100m de D-. Le GPS me donne 7.3 km/h de moyenne. Je ne suis pas dans les temps de passage de la 1. Inconcevable de prendre la barrière en pleine gueule, en tout cas pas celle-là. Large qu’il avait dit l’homme au micro ? Nous passons à 10h01 la barrière. Non de Zeus (Dieu protecteur….) comme j’aime à le dire. Ce n’est pas du figolu de tafiole ce raid. 3’ de pause vidange-alimentation. On s’arrache comme des voleurs pour gravir la montagne. Je rappelle : 1000m de D+ à finir. Gravir, non grimper, de l’alpinisme pour passer le col à 1700 m d’altitude. La transv et son brec d’Utelle fait figure de petit joueur comparé à ce qu’on passe là. C’est un truc de malade. J’avais laissé la moitié du cerveau dans le garage mais ici, il fallait tout laisser et faire confiance au bike, à ses freins et ses pneus. Prier pour le bon dieu de la survie, d’arriver entier en bas de la montagne. Magnifique la vue au col où je trouve secouristes et gentils animateurs pour pointage de plaque au cas où certain serait descendu en delta plane ou parachute. Info gratuite du col : les 1° ont mis 1h15 du col à la barrière horaire n°2 soit 17km. GLOUPS !!! Je mettrai 1h40. La descente d’anthologie : 5km et 500m de D-. Plaquettes en surchauffe. Faut rattraper un peu de moyenne horaire. Des bargeots debout sur les pédales, mon gollum loin devant car j’ai du mal à dépasser. J’aspire l’air chaud aux multiples saveurs de la garrigue du sud et son thym particulier.23 km en 3h, c’est jouable. Ça remonte fort mais ça pédale. Vive le 22x36. On passe un point d’eau pour bétails mais aussi pour les imprudents. Bien vu l’idée de la survie hydraulique. Le fut de bière aurait été utile sur ce point. Hop hop hop ? Pas de réponse. Parti chier et pas vu quand je suis passé mais lui m’a vu donc il a l’avantage de savoir où je suis. Je trouve la motivation de filmer un peu au cas où je serai hors course si tôt. De quoi justifier mon déplacement. Beurk ! Du single, des cailloux qui roulent, du sous- bois, des pistes en corniches, des riders en difficultés mécaniques, on ne s’ennuie pas. Longue montée et longue descente parfois bien engagé ou le faux pas est interdit. Les plaquette hurlent ! 11h50 je passe la barrière horaire n°2. C’est mieux mais pas de quoi se réjouir. Hop hop hop ! Ah ! enfin une réponse. On arrive quasi ensemble au ravito. Refaire le niveau d’eau, prendre des news de la suite et manger des Kcal rapides sont les objectifs du moment. Au vu des temps de passage des 1°, les barrières sont déplacées de 30’. Pas de quoi s’endormir et lézarder au soleil. On est tous les 2 pas dans le rythme qu’il faudrait pour aller au bout. C'est clair que le début de course était sélectif et on a payé cash la marche à pied. Mais on donne tout pour la suite. 1h20’ pour 10km. Faut maintenant envoyé sur une portion très exigeante qui va être la première partie des fameuses terres noires : alternance de montées et de descentes ne dépassant pas plus de 300 de D- ou D+ mais la chaleur vient en supplément. Ca y est, c’est là ! Les crêtes des terres noires. Au putai…. de single! Pire qu’en vrai ! Tu roules sans appui droite ou gauche, le vide partout. La tige de selle au plus bas ne nous donne pas confiance. Je l’abaisse de 3 cm en plus de façon à avoir les pieds sur terre, non, parterre. On est petit devant ça ! Humble je marche à côté du bike quand je ne le sens pas et ça va durer un moment. C’est triste de coincer comme ça mais le vertige te gagne très vite et je n’ai pas le medoc dans la musette. Mon gollum est pire que moi : mais c’est un warrior qui se bat avec l’ennemi du vide et gagne du terrain. 10km en 1h20’ : c’est ouf de sortir de ce piège vivant. On glisse vers la porte de sortie de ces plies de schistes par la descente d’un canyon, un couloir naturel, virages en appui sur les côtés et glissade sur pierres humides. Le top ! Le timing est serré : 5’ minute d’avance à la barrière n°3 située à Draix, le village du samedi. On passe dans les 200 sur 430. Ça c’est fait. 45km au compteur. On va chercher la 4°sans conviction. Pas loin de 11km et la deuxième partie des crêtes qui va faire mal à la moyenne. On retrouve au ravito le proprio du vario avec qui on avait discuté la veille. En mode touriste, il donne des conseils et reste admiratif de ce qu’on a déjà fait sur le parcours. Plus de D- que de D+ mais du lourd dans l’engagement qu’il nous dit. Il nous attend dans 1h10’-1h15’ pour boire la bière si on ne passe pas la barrière 4. C’est cool, on a gagné quelque chose. Gaz ! Prêt à vitrifier les plaquettes ? Je fais remarquer que plus beaucoup de riders sont présent derrière nous. Beaucoup sont sur le retour. Le couperet ne tombe pas loin à chaque fois. On roule depuis un moment avec le même groupe. On aborde la situation différemment car on sent que ça va coincer. Alors on est libéré pour profiter encore plus du terrain et se lâcher encore plus dans des descentes au finish incertain et dompter ces crêtes vertigineuses. On passe, là où ça coinçait la veille. On s’affirme descendeur de l’extrême, freerider de l’impossible et ça passe. Quel fierté quand les spectateurs te félicitent ! ALARME……. WARNING….. STOP…… la faucheuse est passée. C’est mort pour nous. 25’ de retard. On est mis hors course après 55km et 7h de raid. On retourne à Draix, retrouver notre conseillé qui nous attend comme il avait dit. La bière qu’on partage nous fait un bien fou. L’analyse du parcours nous donne raison sur le fait qu’on a roulé le meilleur du tracé 2015. La suite aurait été : une fournaise dans la caillasse, suivie de l’ascension de 400 de D+ sur 4 km, le single descendu le matin en entrée de parcours. Autant dire que le finish était extrêmement douloureux.
Draix-Digne : 12 km de route pour y retrouver le village course et prendre le temps de déjeuner.
Bilan : on est venu, on a vu, on n’a pas vaincu dame nature. C’est du très gros. Il va falloir maintenir un entrainement basé sur la distance marathon et surtout prendre de l’assurance dans le pentu. Moi je dis ça mais où vais-je trouver l’équivalent ici ? Côté vélo, on a ce qu’il faut. Rien de trop sur le débattement. Une tds en 150mm pour les crêtes est idéal. Le choix des pneus pour terrain rocailleux s’est avéré excellent et bien sûr en tubeless. Un grip de fou et un rendement au top. Le verrouillage de l’amorto est un plus pour les longues grimpettes. Prévoir son road book sur le cadre à moins d’avoir une mémoire d’éléphant. Moi j’ai celle d’un moineau en fin de vie. Le sac : poche à eau mini 2l ; bien serré sur le dos. Savoir marcher avec son bike sur le dos est indispensable. Partir avec des plaquettes neuves et rodées. Arriver la veille pour reconnaitre si le terrain n’est pas connu.
176 pilotes en sont venus à bout. Ils ont entre 6h30 et plus de 10h de temps de course. On peut que féliciter l’organisation et ses 100 bénévoles pour un tel raid aussi bien réussi. Merci à eux.
Prochain raid : juin 2017. Qu’on se le dise. Moi, c’est mon Himalaya ! Un défi à relever !
pléchâtel raids 80-100kms dim 7 juin 2015
ça fait longtemps qu'on nous parle de ce raid, alors cette année on y est allé, Steph, Jean Mich, Seb et Chris prennent la direction de rennes ce samedi 6 juin, on dort chez la sœurette à quelques kms du départ, comme à chaque fois grosse rigolade le samedi soir quelques britt, un peu de chouchen et une nuit un peu courte pour certains...bon on arrive sur place il est plus de 8h, le temps de descendre les bikes de la remorque il ne reste plus grand monde voir personne au départ, les premiers ont dû partir vers 7h.... les organisateurs et bénévoles sont évidement sur place et nous réserve un accueil des plus chaleureux , bon il est 8h50, il fait super beau le terrain est sec, bref ça promet une belle journée,
je ne vais pas faire un cr km par km, au bout de 7kms on est à la 1ère boucle du 100 et comme seul Seb veut faire la grande distance, on continu à 3 sur le 80kms à patir de là ça n'est que du vrai et bon vtt, de la mono trace dans les bois ou on tournicote dans tous les sens, on y ressort ou par la route ou par des chemins d'exploitation (c'est là qu'on récupère...) et on repart sur un autre spot, voilà ce qu'est ce raid, toppissime , il ya des point de vues ou on se serait cru en Dordogne....des ravitos bien garni avec riz au lait, galette saucisse, des bénévoles et organisateurs hyper sympas et aux petits soins pour les 192 inscrits, c'est surement à cause de cette faible participation que le club de pléchâtel a décidé d'arrêter ce raid, depuis déjà quelques années les inscriptions ne décollent pas, c'est vrai que c'est physique, dommage, en regardant mes vieilles stats, je voyais qu'on avait plus de D+ ds le 35 que pour la Forestière dans le jura...
bref on y était pour cette dernière édition, et on a pas été déçu, du coup on a coché une date pour septembre 2016, car le club y organise aussi une rando et à partir de l'année prochaine ils y incluront une ou 2 grandes distances....
GHOST ALL MOUNTAIN CHALLENGE 9 et 10 mai 2015 Millau (Aveyron)
Nouveau concept en France, importé des USA, Greg Noce nous propose 2 jours de ride en course mettant en jeu 2 disciplines du vtt : un enduro le samedi et une poursuite XC le dimanche. Pour le terrain de jeu, c’est Millau et les gorges du Tarn. Que du bon, du beau, du technique.
Greg noce, c’est le gourou de biivouac et de la shimano epic. Donc, forcément, l’engagement et l’organisation va être soignée. L’idée de jumeler les 2 disciplines, impose une polyvalence dans la manière de rouler à vtt et de bien choisir sa monture. Mais quand Greg nous annonce que la course va connaitre une saveur pimentée, c’est que la sauce va vraiment être forte ! Le règlement tombe : du classement du samedi dépendra l’heure du départ de la poursuite le dimanche. En somme, tu prends une pénalité en temps que tu dois remonter pour gagner des places. Pas mal le concept.
Samedi : enduro avec 3 spéciales. ( 5.600 km/ 465 D-, 80 D+, 3.500km, 2.600km)+ liaisons : 46 km / 1600 D+
Dimanche : poursuite XC : 29 km, 980 D+, 1050 D-
Voilà les ingrédients pour passer un we de vtt de ouf avec du beau monde en première ligne puisque nos champions Français ont répondu présent. Nous avons croisé quelques beaux palmarès avec : Rémy Absalon, François Bailly Maître, Damien Oton, Alexis Chenevier, Théo Galy, Florian Golay, Jéremy Arnould. Des spécialistes de l’enduro ou du xc marathon, mais tous sur la même piste et ça c’est déjà pas mal de rouler dans leur trace. Je vais vous conter, à ma manière, ce moment de vtt qui restera un des plus beaux moments par la convivialité, la gentillesse et le fairplay des pilotes. Puissent, ces quelques lignes, vous donner envie de participer à la 2° édition en 2016.
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D’une pub sur endurotribe est venue l’idée de s’inscrire au GAMC. Mon frère d’arme, GOLLUM, digère l’idée de faire un combiné à vtt et moi je dis adieu au raid des chemins du soleil fait l’année passée dans le sens Gap-Die et retour cette année avec une arrivée à Gap. Partie remise en 2017. On suit avec attention les news concernant cette première édition car qui dit nouveauté, dit intérêt ! Dans la ligne de mire, la date des inscriptions. Place limitée à 350. Là, on a fait un podium du 1 ° inscrit. On a dégainé dès la première minute. On ne voulait pas louper l’évènement : voir Millau à vélo !
Après le raid de la transbiking 66 le 1° mars, quelques randos locales et un enduro à Querrien le we d’avant, l’entraînement avait été sérieux et la mécanique testée. On aligne un specialized enduro et un cannondale jekyll en 26’in, tout carbone et réglé au 1/10 de mm, lubrifié jusqu’ à la dernière bille de roulement inaccessible et chaussé en pneu pas trop large mais capable de nous garder sur la piste. On est chaud, les sacs s’alignent au pied de la voiture, c’est : tenue gladiateur pour le samedi et moulebite pour le dimanche ( pensée pour le Seb). Ça en fait du matos pour 2 jours, sans compter les pièces de rechange pour les bikes : presque un magasin de pièces détachées dans le 806 pigeot. On taille la route le vendredi dès 5h30 puisque les plaques sont à retirer à Millau avant 19h et le marquage des bikes est à faire également. Ca sent l’excitation et l’appréhension. On y est : dame GPS nous a bien montré le chemin. Tout est bien rodé : accueil, plaque, puce de chronométrage, marquage des bikes, sac de sponsors. C’est cool l’ambiance pas prise de tête. Direction le village de le Rozier, lieu de départ de l’enduro. On y a notre cabane à roulette pour 2 jours. On est reçu par des Suisses qui gèrent l’endroit depuis 13 ans. Pas plus cool qu’eux : manquait que le pétard de cannabis dans le cendrier. L’entrée des gorges du Tarn est vraiment dépaysant et déroutant par son relief et sa végétation. On s’installe.
On sort l’artillerie lourde et va que l’envi de partir rouler nous prend. Juste une ptite balade aux champignons comme on aime !!!! Mais c’est qu’on est parti léger sans kamel ni protect. Comme si on allait chercher le pain à la boulangerie. Oui mais ça n’a pas marché comme ça. On s’est senti pousser des ailes et v’la le duo parti gravir la liaison de la spé 3 et de rouler la spé 3 en reco en mode touriste. N’importe quoi !! J’avais tellement soif que ma langue collait au palais. Le gollum à la recherche de la trace parfaite tel un hobbit à la recherche de l’anneau. Complètement ivre de la liberté de rouler qu’on est rentré à la nuit tombante. Ca la fait. On est chaud pour demain avec le ton de la partition à jouer et le son : c’est du lourd comme un son de basse dans un concert de Metallica.
LE ROZIER village
Samedi : enduro party ; le brief à lieu quasiment dans notre caravane. Un meeting de robocops et de xc men pour les consignes de la journée. Greg Noce et son staff nous ont concocté et offert un copieux programme mais le meilleur. La reco des spé 2 et 3 était autorisé le vendredi, pas la 1. Comme ça, on était tous en mode découverte sur le plus beau des tracés jamais roulé. Une alternance de sous-bois, de versants découverts, de technique et de roulant. C’est sur la vidéo. Le départ est donné dans l’ordre des plaques toutes les 20’’. Pour dire qu’il ne fallait pas traîner sur la piste ! Une spéciale de 5.8 km ? Comment dire ça ? Explosif ! A donf ! 180 de puls sur toute la ligne et l’adrénaline à gros bouillon dans les tuyaux. Je pars avec la plaque 90 et gollum la 98. Donc peu de chance de refaire son retard (ben oui chui le meilleur). J’en oublie de mettre la caméra en route si bien que je filme que 2’ après le départ. https://www.youtube.com/watch?v=PaMmnOQ-qlk
Concentré, je roule propre, précis, pas toujours rapide, mais sans chute, sans oublier de respirer car apnée interdit sur une telle distance. Ça roule fort pour certain, le niveau technique est plus élevé que par chez nous. On laisse passer. Nous, on assure les places d’honneur pour le bar. Satisfait en bas de la spé 1, gollum arrive aussi avec un sourire de hobbit n’ayant pas encore mal tourné ! C’est rassurant et engageant pour la suite. 18’ de chrono pour dévaler le versant et maintenant faut remonter pour aller chercher la spé 2 qui ouvre à 12h. Pas de stress. On part maintenant pour les spés 2 et 3 quand on veut. La puce de chronométrage fait le reste. Cool le principe. Tu gères les liaisons à ta manière de rouler. Spé2 : attention très technique. Cailloux à gogo et slalom dans la forêt, voir vidéo. https://www.youtube.com/watch?v=d0mlElM4268
Mortel celle-là si tu cadres mal ton cintre entre les arbres ou si tu laisses une pédale trainer. Fallait être vigilant et pointu dans le placement de la roue pour gagner de précieuse seconde. Gollum part devant moi, je laisse 15’’ et j’enclenche le viseur. Plus à l’aise dans les cailloux, il me laisse passer et je fais parler la puissance pour le chrono. J’ai adoré tout simplement ces 2.6 km. 9’07’’ de ride. Damien Oton qui fait le meilleur
temps, met 5’31’’. Sans commentaire !! Le premier master 2 met 6’51’’, là c’est mieux. Vous pouvez le dire. Casse-croute au village de le Rozier. Les pilotes se retrouvent tous, côtoyant les tops pilotes et préparant la suite de la journée. Au soleil, on refait la matinée. La spé 3 ouvre à 15h. 1h30 pour s’y rendre. Alternant route, chemin, single technique, l’ascension est magnifique. Vu qu’on l’avait fait la veille, on a trouvé plus de plaisir pour la rouler et le terrain était plus sec que la veille. Alors, elle pas belle la vie ? Allez, c’est juste que je veux faire baver ceux de la base arrière. Beaucoup de riders sont déjà au départ de la spé3, à l’ombre, attendant, quoi ? Ils évacuent le stress. Moi, je m’installe au soleil pour une sieste de 15’. Les vieux, ça fait la sieste après le déjeuner. M’enfin les jeunes aussi, hein gollum qu’elle était bonne ? La suissesse ? Non la sieste ! Oh putain ! T’as la tête où ? C’est vrai qu’elle n’était pas moche mais amoché au genou. Qui part le premier ? Sieur gollum me laisse ouvreur pour la spé 3 (3.5 km). Je vais tout donner : on est en mode course et le chrono tourne, impitoyable à toutes remarques et sourd a toutes revendications. Je ne le reverrai qu’à l’arrivée. J’ai rien laissé du gâteau à mon équipier, juste une bière en terrasse, au soleil. 7’53’’ pour Bailly Maitre, 9’34’’ pour le premier master 2. Je passe en 13’39’’. https://www.youtube.com/watch?v=PRd6uEoSzRY
Pas de quoi figurer en couverture de bike mag mais j’ai terminé entier, mon hobbit aussi, avec beaucoup plus d’assurance et de confiance en soi. Mais quel terrain de jeu ils ont là-bas !!!!!!!! C’est plat la Bretagne au final. On a du mérite de figurer dans le milieu du classement. Mon hobbit devenu gollum s’offre la place 259, je prends la 191 au général. Maintenant, le départ du dimanche va dépendre du retard sur le premier. On prend une pénalité en temps ce qui donne un départ en décalé de tous les coureurs, plusieurs dans la même seconde parfois. On découvrira ça le dimanche matin au gymnase de Millau, point de départ et d’arrivée de la journée.
Le Tarn
Détente le soir avec une marche d’étirement et un peu d’eau pour gollum.
Dimanche : Millau comme terrain de jeu. La poursuite XC au programme. Un peu moins de 30 km mais 980m D+ et 1050 D- et le soleil qui donne fort. On prend connaissance des pénalités : je pars 1h01 après le premier, gollum 1h27. C’est trop d’écart pour rouler ensemble et on prend la décision de faire le trajet en solo. Le chrono vous dis-je !!! Ça commence par une liaison de près de 6 km et 200 m de D+ pour rejoindre le belvédère du viaduc de Millau, point de départ de la poursuite. Comme échauffement c’est top. On roule pépère car le départ est pour moi à 11h31. En plein déjeuner. Y a vraiment plus de respect. Arrivée là-haut, quelle vue sur la vallée du Tarn et le viaduc. C’est le top pour un point de départ. L’organisation a fait en sorte que nous puissions voir le départ des tops pilotes et les pentes au pied du viaduc s’y prête parfaitement. Déboule dans l’ordre à 10h30: Oton, Bailly Maitre, Abasalon, Galy, Golay, Arnoult. Le podium verra un autre tiercé car même avec 9’ de retard, Chennevier monte sur le podium ! On voit l’idée du ghost all mountain challenge dans toute sa grandeur. Bon partout, pas qu’excellent dans une seule discipline. Le temps passe, la pression monte, la chaleur aussi. J’aurai bien changé la pression par une pression ambrée ce coup-là ! Et puis c’est l’heure d’en découdre avec le chrono et de rouler ce terrain qui va nous révéler ces multiples facettes : la terre est tantôt rouge, grise, marron, la végétation est tantôt méditerranéenne avec les saveurs du thym sauvage, tantôt montagnarde avec ces odeurs de résineux. L’organisation nous a offert un condensé de ce qui se fait de mieux sur le secteur de Millau : on alterne du single technique en devers avant et après la pile n°1 du viaduc pour échouer sur une succession de virages cassant quasi infranchissable sur le bike. Le ton est donné sur l’engagement de cette poursuite. Bien vu le choix des genouillères pour nous deux et quelques riders ; la plupart sont moulebite-tarlouze, sac à main dans le dos……………………………… . Dès que le chemin s’élargie, on voit quelques avions passés à mach 12 ; incroyable mais vrai, je tape une côte style 10% que je négocie de façon propre, slalomant entre les rochers pour modérer le tape cul et là je vois passer une gonzesse, une belle gonzesse, sur ma gauche, allure ligne droite comme si elle roulait sur une route bitumée !! Elle survolait les cailloux avec son bike volant. Pas réussi à faire la même chose. Je vais changer de sport ou alors c’est le vélo le maillon faible ! Bon avec ça, les km s’affichent sur le GPS mais à la vitesse d’une tortue croisée limace à fond dans les lignes droites. Tient, un remake de la TV avec une session portage dos d’âne sur un raidard bien piégeux. On n’a pas tout fait sur le bike, c’est vrai pour les montés mais pas pour les descentes, hein gollum, les descentes c’était pleine balle mais pas façon Oton, façon Breton.
Un régal de précision en sous-bois pour continuer en single herbeux entre deux murets de pierres et taper le fond du ravin pour trouver la buvette au 20° km et les encouragements de Greg Noce en personne qui vient soutenir tout le monde sans exception. Ce n’est pas beau ça, le vtt pour tous, le respect qui va avec, et la considération de ce que tu fais pour ton sport. Merci pour ce moment qui va t’aider à franchir le reste de la cote car après le ravitaillement, c’était un grand moment de solitude dans la chaleur, la sueur qui coule et que les mouches viennent sucer goulument. Zon pas assez des bouses ? N’oubliez pas, le chrono tourne et il faut penser à remonter et doubler pour refaire son classement général. A ce jeu, je perds au général mais je gagne en master 2. Youpi ! Y a rien à gagner mais la bière est la même pour tous. Le final sera dans la ville avec une succession de ruelles et d’escalier à dévaler pour finir avec un bon coup de cul jusqu’à la ligne d’arrivée. J’arrive sur les coups de 14h après 2h25 de plaisir et d’effort, la chaleur devenant insupportable car plus de vent pour te rafraîchir. Mon gollum me rejoint quelques minutes après pour les mêmes constatations : que du bon ce terrain mais putain : y a du niveau ici !
Repas, remise des prix ( pas pour nous), podium des vainqueurs ( pas pour nous), juste la satisfaction d’avoir assuré sur les 2 jours, sans casse physique et mécanique et d’avoir encore progressé. Si vous avez quelques jours pour buller, allez voir Millau et ses pistes permanentes, vous ne regretterez pas le dépaysement et le terrain de jeu. Sinon vous aurez un 2° ghost all mountain challenge en 2016.
Bikes: specialized enduro Carbone 26’
Cannondale Jekyll Carbone 26’
A suivre: 3 vidéos des spés enduro du samedi sur youtube
https://www.youtube.com/watch?v=PaMmnOQ-qlk
https://www.youtube.com/watch?v=d0mlElM4268
https://www.youtube.com/watch?v=PRd6uEoSzRY
1 vidéo de la poursuite du dimanche sur youtube
Le 2 juin 2015
STARTREK
la transbiking 66 ile sur têt dimanche 1er mars 2015
TRANSBIKING 66 2015
Le team breizh-troopers remet ça en 2015. 2 engagés en 2014, 3 pour la version 2015. Autant dire que nous avons bien vendu l’affaire à Chris qui nous a rejoint cette année.
Gollum, Chris et votre écrivain alias startrekyll, signent pour le raid transbiking 66 qui aligne 71 km et 3100 de D+ sur les terres de Damien Oton ( revoyez vos classiques d’enduro 2014) ; terres qui donnent le frisson et l’overdose d’adrénaline sur les hauteurs de Perpignan. Cette année, le raid tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Pour le lecteur derrière son écran ça n’évoque rien. Pour le rider qui connait la version dans l’autre sens , cela donne une autre dimension au programme du we. Les basses montagnes des Pyrénées se méritent au prix de coups de pédales bien appuyés et aux descentes bien engagées alternant racines,marches et autres pièges bien vicieux. Comme le dit Chris chevauchant un 27.5 de chez canyon : « c’était un enduro version xxl : des spéciales alternant avec de grandes montées pour liaison et ce sur 71 km » le pied quoi !!!
Voici à ma façon, le déroulement de ce we de vtt dans le sud de la France, entre mer méditerranée et les montagnes très enneigées cette année.
Après un hiver d’entrainement individuel pour chacun sur des vélos sans roue et la sortie dominicale sur le terrain, le terrain gras de Bretagne, non le terrain collant de Bretagne, nous lançons la saison 2015 par le raid de la transbiking 66 dans les Pyrénées orientales (66). Le team ,au meilleur de ses éffectifs depuis sa création, inscrit 3 pilotes sur le raid ultime : 71km et 3100m de D+, théorique. Le final sera 75km et 2580m de D+ sur mon gps. Ce n’est pas non plus le raid du siècle mais la spécificité de cette « balade », c’est son engagement dans la pente et son niveau technique demandé. Tarlouzen , restez au garage ! Le pilotage et la lecture du terrain sont les bases de la réussite et la garantie de rester entier jusqu’à l’arrivée. J’en vois qui rigolent… si si, j’y ai laissé le petit doigt, ma garde rapprochée a vu la planète de près également mais sans gravité. De la pente, ah oui, et de la bonne qui vous propulse à mach 12 entre 2 arbres, que si vous avez réussi à les passer vous avez 2 marches à franchir dans la foulé et une récep sur des racines pour vous faire regretter d’avoir voulu les défier. Avec ça , la pente est en 3 D donc le vide à votre gauche ou à votre droite, ben oui les 2 mon capitaine donc sortie de piste interdite. Le cimetière n’est pas loin pour ceux qui aurait laissé le cerveau dans le dit garage (celui des tarlouzen). Et du cerveau , ben on en a plus beaucoup dirait Chris : « putain de cerveau !!!!!!!! »
Départ de Plonéis le vendredi après le café. Merci Chris. Le café est la 2° boisson des breizh-troopers. Je ne vais pas m’étendre sur la 1°, voir plus bas. 1050km de bitume et 11h après une route facile, nous arrivons à Vinça ( lire 20 ça) à 10 km à côté d’Ille sur Têt, terrain de jeu des enduristes. Le logement reservé est un appart. dans une maison. Le proprio nous y attend pour le tour complet. Garage à disposition pour faire dormir les bikes au chaud : si si la chaufferie s’en est occupé. On dispose d’un 3 pièces cuisine ; Ayant eu peur de mes ronflements, j’ai eu droit à une chambre seul dans un lit double dont les fleurs du dessus de lit on laissé gollum sans voix : « le lit tulamour ». Pas de programme pour le samedi . On prend l’habit du touriste le matin pour visiter un site connu de Chris : Villefranche sur Conflent : une place forte qui defendait l’entrée vers l’Espagne, et inversement, un temps ou on ne parlait pas de l’Union européenne et des invasions actuelles de notre pays !
On pense au casse dale de midi car à 13h c'est le début des festivités: retrait des plaques et du sac de survi pour le lendemain. Autour de la salle des sports, c'est un vrai salon du bike: toutes les marques se cotoyent, toutes les tailles se mesurent et chacun louche sur celui qu'il voudrait. Bref, on ne s'attarde pas . c'est qu'on a des pistes d'enduro à rider. Celles qu'on n'a pas fait l'année passée. Direction le versant exposé au sud, là où la végétation ne dépasse pas la hauteur du cintre. On enfile la tenue de gladiateur pour parer aux escarmouches et autres embuscades sur le sentier à rouler. 35 minutes de grimpette et c'est parti pour une verte d'échauffement. On connait la piste comme si on l'avait fait hier. Toutafonds!!!! C'est du très bon et en plus tout passe sur le vélo sauf cette marche qui restera un défis pour plutard. Hein gollum, on remet le couvert en 2016? Vais acheter une cabane de berger dans le coin si ça continue. Bon la fin de la piste est un pierrier qui ressemble à un éboulie de roche tant la pluie a tout raviné cet hiver. "Ca le fait" dit Chris. En effet, mais c'est pas le bike qui roule mais les cailloux!!
On remet ça pour découvrir la bleue qu'on va partager avec un rider en cannondale trigger 29' et son équipiere qui suit en courant. si si nous on roule et elle, elle court. Elle prépare la course: la diagonale des fous. un raid trail de 173 km et 9996m de D+ dans l'île de la Réunion. Je dis :"respect" pour de défis personnel. On se lance sur le single bleue comme des bleues aussi. Là ça cause pur enduro: ça monte ça descend, ça casse bien, ça franchit pas toujours mais on grandit dans le franchissement et dans le degré de pente aussi! Cette piste est un vrai piège permanent: quand c'est pas les marches ou les ornières qui t'envoient au tapis, c'est les buissons à hauteur du cintre qui se chargent de te retenir dans le maquis et de t'envoyer brouter la planète. Fin du single. On se sépare: Chris appuie sur le bouton pause; gollum et moi on remet le 22 dents et c'est reparti pour une autre bleue. Un pur bonheur cette spéciale, avalée avec une niaque de champion du monde au EWS. A chacun son ambition, hein!! bouton stop arrivé en bas. Il reste le raid du lendemain à péparer et juste 75 km et 2600m de D+ à escalader. Et puis il y a aussi un pack de bière à siroter pour respecter les traditions. j'aime bien cet adage: je roule donc je boie! je me le garde.
Pour le diner, on voulait une serveuse, genre tablier blanc et décolté, mais rien à l'horizon dans le bled où est notre quartier général. on se rabat sur la marchande de pizzas à emporté la pizza pas la marchande. 3 roues de 26' pour 20h00 siouplait m'dame, sans poivron pour lui, sans olives pour lui, et tout pour moi. clac.....clac......clac......clac......clac......clac......clac.....clac..............clac.................clac..........................clac..................................................clac............................................................clac.................................................................clac..............................................................................clac. c'est quoi ce bruit?????????????? je précise pour ceux qui n'ont pas voulu venir, que les pizzas, c'est à vélo qu'on est allé les chercher. donc le bruit provient du:........................bike! stop que j'dis. Houston, on a un problème. Bande de roulement du pneu arrière qui se voit copuler avec un intrus: putain j'y crois pas! Je retire un clou de charpentier de 6 cm! 2 temoins de la scène pourront plaider pour ma défense contre le salopard qui salit la nature et qui a bien fallit me détruire un pneu neuf! Et c'est là que le tubeless prend toute son importance: pshittt fait le clou en sortant me balançant en pleine figure une salve de sper..... de latex. Génial l'inventeur du truc. 10 coups de pompe après je pars pour 8h de ride. C'est y pas beau? On la mange la pizza?
Dimanche, 6h du matin, il fait nuit: bienvenue dans le monde réel où le single de 75 km t'attend et où aussi, un crachin bien de chez nous a eu la bonne idée de pimenter l'affaire. humide le départ à 7h30 . c'est parti, sur le versant sud, tient c'était là où on ridait hier! Cette année le circuit est dans le sens inverse de 2014 mais n'est pas pour autant le même raid. on grimpe sur la même piste à 4x4 qu'hier, avec déjà des mecs au taquet debout sur les pédales, le moule bite Lecle.... et bricomachin collé sur le cul version light pour le bike, sans prendre le temps de regarder la vue sur la grande bleue et les montagnes enneigées gravement cette année. Pas grave, on se retrouvera à la cantine pour le déjeuner. En haut, c'est du connu pour le négatif: le début de la verte d'hier, alors on se jète pleine balle dedans et c'est le pied non les 2! S'en suit une alternance de singles et de pistes forestières dans les 2 sens pour reconnaitre le terrain du haut en bas. Après 45 minutes de crachin, la météo nous dévoile le grand jeu: douceur, soleil, 17°, le printemps ,quoi!! Le terrain est typé enduro, déjà dit. Chris nous dira en final, c'était un enchaînement de spécial d'enduro suivi de liaison pour les montés. Totalement vrai et parcours au choix pour les riders qui avaient le choix entre 50, 56 et 75 km, respectivement: caminade, garoutade, transbiking. Après avoir ratissé le versant sud, on descend le single bien technique et caillouteux pour accédé à la carrière qui surplombe les gorges de la Guillera face au village de Rodès. Ne pas avoir le vertige est un plus. C'est du bon ride ça et tout sur le bike mais pas toujours la piste pour nous; et comment vous pourrir votre fin de single quand le dépassement est impossible? Bref, les figuiers de barbarie sont toujours là et pas question de s'empaller dedans. c'est quiqui va retirer les épines à la pince à épiler?? On traverse la rivière et le tracé non balisé au sol puisque c'est un raid gps, nous indique un changement de versant. on part jouer côté mont Canigou. J'adore ce coin mais le fait d'être côté nord, le terrain est plus humide et la forêt de chêne liège plus dense . c'est donc un terrain technique par son côté franchissement de marches, racines et autres ravines bien profonde dû aux pluies violentes, mais aussi par son côté physique ou les montés longues et coup de cul bien pentu vous font regretter le mono plateau. C'est donc une alternance de terrain varié que l'on roule jusqu'au ravitaillement attendu de mi-parcours pour refaire le plein d'eau et casser la croute. on nous repère avec nos maillots et le respect s'impose immédiatement: la Bretagne et les breizh-troopers sont partout. On retrouve la gazelle de la diagonal des fous et son équipier. Pas trop au top nous disent ils. le soleil donne le tempo: on roule comme des bienheureux tanto sur des singles en corniches, limite paturages puis en forêt où nous nous lachons comme des sauvages en rut roulant b.......au vent la langue pendante à ratisser la terre fumante de poussière que le rider de devant aura pris le soin de soulevé en freinant avec son 2.40 arrière pour passer les épingles à 180° en drift. A ce jeu, on n'a pas toujours gagné: chacun de nous a eu son lot de désolation mais sans gravité, bleu et égratinure sont au rendez vous mais on a tous la charpente entière et dans le bon sens.
C'est pas que les points de vue sont sujet à faire la sieste, qu'il faut sortir la chaise longue car la porte horaire pour rider la transbiking (75km) ferme à 15h. Nous on fait la complète, comme à la crêperie. Porte horaire passé à 14h25 et reste 16km derrière. on pensait que le rythme et les singles seraient plus roulant pour finir; c'est sans compter sur les traceurs du coin qui nous ont réservé un finish de ouffffffffff! hein Chris quelle était bonne cette putai...... de "descente-slalom-sauteur-dévaleur "sans toucher au frein avant et un petit peu de l'arrière juste pour respecter les limitations de vitesse........ plein les poignets qu'il dit gollum et plein dans le mille pour la crampe qui l'a terrassé 10 minutes. Mais un trooper se relève et finit le travail avec la même idéologie: je commence donc je termine. Comme la bière d'ailleur! Et le gps dans tout ça me direz vous: je pense que le mien était en instance de divorce avec les sattelites de son entourage. il a donné quelques bonnes traces mais aussi de bien mauvaise qui aurait pu nous catapulté en Espagne. Bref, tant qu'on roule avec les potes, sur le lot, y en a toujours un qui dit vrai.
Ille sur Têt, point final de notre raid Pyrénéen après 8h de tourisme vert et de bons plans de cascade. C'est aussi le moment de confronter nos sentiments avec les autres riders locaux et régionaux. on retrouvera encore nos fous de la diagonal qui auront connu une baisse de régime préférant baché. Surprenant quand on connait le palmarès du trigger man. Et nous dans tout ça: une bière à boire avant de taper dans le plateau repas de l'organisation. on le mangera dehors comme la plupart des autres sans laiser une miette aux oiseaux. Côté vélos: rien à déclarer: le 27.5 en 140mm passe ausi bien que 26' en 160mm mais c'est normal c'est Chris qui pilote le 27.5 et nous les 26'. conclusion, on a tous le même niveau. Zavez compris, pas compris? J'arrive à 4 grammes, il est temps que j'aille me coucher.
Retour à la niche pour partager la bière de la troop:
et celle là: un nectar qui te monte la pression à 4 bar et sans pompe HP. Les cavistes qui m'ont escorté pendant ce we ont assuré grave: entre le melmor fermier de derrière les fagots et la bière trooper en finish, que des bouteilles vides!! Ben oui, il fallait refaire le plein de carburant pour rentrer chez nous.
Cette TB 66 2015 fut un grand cru, un niveau technique plus élévé que 2014. Un beau doublé sur des terres qui méritent vraiment d'être ridées plusieurs fois dans sa vie de vttiste. A vous de choisir les montagnes qui vont avec.
Et puis pour la session de rattrapage, vous avez aussi la TB 09, dans l'Ariège en septembre. Ziva, ziva pas?
Bon ride à tous, trooper un jour, trooper toujours.......
Bruno alias startrekyll.
la Gamelle Trophy (72) dim 21 sept 2014
c'est pas bien de faire le compte rendu 2 mois après.....on était quatre à avoir fait le déplacement, Korrigan, Steph, Seb et Chris et FREDO.....
bon on est arrivé au camping (jai oublié le nom) le samedi en fin d'après midi...
dimanche matin on prends le ptit déj et voilà que débarque notre vieux compère Frédo, putain ça faisait un bail qu'on avait pas roulé ensemble il nous a resorti son xcontrol de 2006...bon je passe sur la fixation des plaques hein Seb .....et go... on est comme d'hab à la bourre, le gros de la troupe est déjà parti, ça bouchonne un peu ds les singles mais bon c'est forcé ds ce genre de manifestation, bon comme je ne me souviens pas de tout j'abrège, après le 1er ravito Steph sent que sont amorto a perdu de l'air il le regonfle mais quelques kms plus loin idem le cane creek ne garde plus la pression on est au 32ème kms et pour Gollum c'est fini....
.on continu Seb n'est pas bien il ne rigole plus il est désappointé, au ravito 2 il ne trouve plus sa bouche c'est impressionnant il y a autant de chips et chocolat par terre que dans ses mains
.....
il partira seul....bon Frédo le rattrapera et finira avec El Presidente, Korrigan et moi finiront ensemble et bien rincés car il y avait du d+ sur les derniers kms, on notera sur la fin de parcours "la chaise du diable" un passage pentu ds les rochers ou il il avait pas mal de spectateurs dont Gollum.... bref un bon weekend de vtt et de rigolade, bon il y a des images mais le montage n'est pas fait....je n'arrive pas à me motiver pour le faire, c'est déjà loin.....