breizh troopers

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la transbiking 66 ile sur têt dimanche 1er mars 2015

 

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              TRANSBIKING 66 2015

 

Le team breizh-troopers remet ça en 2015. 2 engagés en 2014, 3 pour la version 2015. Autant dire que nous avons bien vendu l’affaire à Chris qui nous a rejoint cette année.

Gollum, Chris et votre écrivain alias startrekyll,  signent pour le raid transbiking  66 qui aligne 71 km et 3100 de D+ sur les terres de Damien Oton ( revoyez vos classiques d’enduro 2014) ; terres qui donnent le frisson et l’overdose d’adrénaline sur les hauteurs de Perpignan. Cette année, le raid tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Pour le lecteur derrière son écran ça n’évoque rien. Pour le rider qui connait la version dans l’autre sens , cela donne une autre dimension au programme du we. Les basses montagnes des Pyrénées se méritent au prix de coups de pédales bien appuyés et aux descentes bien engagées alternant racines,marches et autres pièges bien vicieux. Comme le dit Chris chevauchant un 27.5 de chez canyon : « c’était un enduro version xxl : des spéciales alternant avec de grandes montées  pour liaison et ce sur 71 km » le pied quoi !!!

Voici à ma façon, le déroulement de ce we de vtt dans le sud de la France, entre mer méditerranée et les montagnes très enneigées cette année.

Après un hiver d’entrainement  individuel pour chacun sur des vélos sans roue et la sortie dominicale sur le terrain, le terrain gras de Bretagne, non le terrain collant de Bretagne, nous lançons la saison 2015 par le raid de la transbiking 66 dans les Pyrénées orientales (66).  Le team ,au meilleur de ses éffectifs depuis sa création, inscrit 3 pilotes sur le raid ultime : 71km et 3100m de D+, théorique. Le final sera 75km et 2580m de D+ sur mon gps.  Ce n’est pas non plus le raid du siècle mais la spécificité de cette « balade », c’est son engagement dans la pente et son niveau technique demandé.  Tarlouzen , restez au garage !  Le pilotage et la lecture du terrain sont les bases de la réussite et la garantie de rester  entier  jusqu’à l’arrivée. J’en vois qui rigolent… si si, j’y ai laissé le petit doigt,  ma garde rapprochée a vu la planète de près également mais sans gravité.  De la pente, ah oui, et de la bonne qui vous propulse à mach 12 entre 2 arbres, que si vous avez réussi à les passer vous avez 2 marches à franchir dans la foulé et une récep sur des racines pour vous faire regretter d’avoir voulu les défier. Avec ça , la pente est en 3 D donc le vide à votre gauche ou à votre droite, ben oui les 2 mon capitaine donc sortie de piste interdite. Le cimetière n’est pas loin pour ceux qui aurait laissé le cerveau dans le dit garage (celui des tarlouzen).  Et du cerveau , ben on en a plus beaucoup dirait Chris : « putain de cerveau !!!!!!!! »

Départ de Plonéis le vendredi après le café. Merci Chris. Le café est la 2° boisson des breizh-troopers. Je ne vais pas m’étendre sur la 1°, voir plus bas. 1050km de bitume et 11h après une route facile, nous arrivons à Vinça ( lire 20 ça) à 10 km à côté d’Ille sur Têt, terrain de jeu des enduristes.  Le logement reservé est un appart. dans une maison. Le proprio nous y attend pour le tour complet. Garage à disposition pour faire dormir les bikes au chaud : si si la chaufferie  s’en est occupé.  On dispose d’un 3 pièces cuisine ; Ayant eu peur de mes ronflements, j’ai eu droit à une chambre seul dans un lit double dont les fleurs du dessus de lit on laissé gollum sans voix : «  le lit tulamour ».  Pas de programme pour le samedi . On prend l’habit du touriste le matin pour  visiter un site connu de Chris : Villefranche sur Conflent : une place forte qui defendait l’entrée vers l’Espagne, et inversement,  un temps ou on  ne parlait  pas de l’Union européenne et des invasions actuelles de notre pays !

On pense au casse dale de midi car à 13h c'est le début des festivités: retrait des plaques  et du sac de survi pour le lendemain.  Autour de la salle des sports, c'est un vrai salon du bike: toutes les marques se cotoyent, toutes les tailles se mesurent et chacun louche sur celui qu'il voudrait. Bref, on ne s'attarde pas . c'est qu'on a des pistes d'enduro à rider. Celles qu'on n'a pas fait l'année passée. Direction le versant exposé au sud, là où la végétation ne dépasse pas la hauteur du cintre. On enfile la tenue de gladiateur pour parer aux escarmouches et autres embuscades sur le sentier à rouler. 35 minutes de grimpette et c'est parti pour une verte d'échauffement. On connait la piste comme si on l'avait fait hier. Toutafonds!!!! C'est du très bon et en plus tout passe sur le vélo sauf cette marche  qui restera un défis pour plutard. Hein gollum, on remet le couvert en 2016? Vais acheter une cabane de berger dans le coin si ça continue. Bon la fin de la piste est un pierrier qui ressemble à un éboulie de roche tant la pluie a tout raviné cet hiver. "Ca le fait" dit Chris. En effet, mais c'est pas le bike qui roule mais les cailloux!!

 

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On remet ça pour découvrir la bleue qu'on va partager avec un rider en cannondale trigger 29' et son équipiere qui suit en courant. si si nous on roule et elle, elle court. Elle prépare la course: la diagonale des fous. un raid trail de 173 km et 9996m de D+ dans l'île de la Réunion. Je dis :"respect" pour de défis personnel.  On se lance sur le single bleue comme des bleues aussi. Là ça cause pur enduro: ça monte ça descend, ça casse bien, ça franchit pas toujours mais on grandit dans le franchissement et dans le degré de pente aussi! Cette piste est un vrai piège permanent: quand c'est pas les marches ou les ornières qui t'envoient au tapis, c'est les buissons à hauteur du cintre qui se chargent de te retenir dans le maquis et de t'envoyer brouter la planète. Fin du single. On se sépare: Chris appuie sur le bouton pause;  gollum et moi on remet le 22 dents et c'est reparti pour une autre bleue. Un pur bonheur cette spéciale, avalée avec une niaque de champion du monde au EWS. A chacun son ambition, hein!! bouton stop arrivé en bas. Il reste le raid du lendemain à péparer et juste 75 km et 2600m de D+  à escalader. Et puis il y a aussi un pack de bière à siroter pour respecter  les traditions. j'aime bien cet adage: je roule donc je boie! je me le garde.

Pour le diner, on voulait une serveuse, genre tablier blanc et décolté, mais rien à l'horizon dans le bled où est notre quartier général. on se rabat sur la marchande de pizzas à emporté la pizza pas la marchande. 3 roues de 26' pour 20h00 siouplait m'dame, sans poivron pour lui, sans olives pour lui, et tout pour moi. clac.....clac......clac......clac......clac......clac......clac.....clac..............clac.................clac..........................clac..................................................clac............................................................clac.................................................................clac..............................................................................clac. c'est quoi ce bruit?????????????? je précise pour ceux qui n'ont pas voulu venir, que les pizzas, c'est à vélo qu'on est allé les chercher. donc le bruit provient du:........................bike!  stop que j'dis. Houston, on a un problème.  Bande de roulement du pneu arrière qui se voit copuler avec un intrus: putain j'y crois pas! Je retire un clou de charpentier de 6 cm! 2 temoins de la scène pourront plaider pour ma défense contre le salopard qui salit la nature et qui a bien fallit me détruire un pneu neuf!  Et c'est là que le tubeless prend toute son importance: pshittt fait le clou en sortant me balançant en pleine figure une salve de sper..... de latex. Génial l'inventeur du truc. 10 coups de pompe après je pars pour 8h de ride. C'est y pas beau?  On la mange la pizza?

Dimanche, 6h du matin, il fait nuit: bienvenue dans le monde réel où le single de 75 km t'attend et où aussi, un crachin bien de chez nous a eu la bonne idée de pimenter l'affaire. humide le départ à 7h30 . c'est parti, sur le versant sud, tient c'était là où on ridait hier! Cette année le circuit est dans le sens inverse de 2014 mais n'est pas pour autant le même raid. on grimpe sur la même piste à 4x4 qu'hier, avec déjà des mecs au taquet debout sur les pédales, le moule bite Lecle.... et bricomachin collé sur le cul version light pour le bike, sans prendre le temps de regarder la vue sur la grande bleue et les montagnes enneigées gravement cette année. Pas grave,  on se retrouvera à la cantine pour le déjeuner. En haut, c'est du connu pour le négatif: le début de la verte d'hier, alors on se jète pleine balle dedans et c'est le pied non les 2! S'en suit une alternance de singles et de pistes forestières dans les 2 sens pour reconnaitre le terrain du haut en bas. Après 45 minutes de crachin, la météo nous dévoile le grand jeu: douceur, soleil,  17°, le printemps ,quoi!!  Le terrain est typé enduro, déjà dit.  Chris nous dira en final, c'était un enchaînement de spécial d'enduro suivi de liaison  pour les montés. Totalement vrai et parcours au choix pour les riders qui avaient le choix entre 50, 56 et 75 km, respectivement: caminade, garoutade, transbiking. Après avoir ratissé le versant sud, on descend le single bien technique et caillouteux pour accédé à la carrière qui surplombe les gorges de la Guillera face au village de Rodès. Ne pas avoir le vertige est un plus.  C'est du bon ride ça et tout sur le bike mais pas toujours la piste pour nous; et comment vous pourrir votre fin de single quand le dépassement est impossible? Bref, les figuiers de barbarie sont toujours là et pas question de s'empaller dedans. c'est quiqui va retirer les épines  à la pince à épiler?? On traverse la rivière et le tracé non balisé au sol puisque c'est un raid gps, nous indique un changement de versant. on part jouer côté  mont Canigou. J'adore ce coin mais le fait d'être côté nord, le terrain est plus humide et la forêt de chêne liège plus dense . c'est donc un terrain technique par son côté franchissement de marches, racines et autres ravines bien profonde dû aux pluies violentes, mais aussi par son côté physique ou les montés longues et coup de cul bien pentu vous font regretter le mono plateau. C'est donc une alternance de terrain varié que l'on roule jusqu'au ravitaillement attendu de mi-parcours pour refaire le plein d'eau et casser la croute. on nous repère avec nos maillots et le respect s'impose immédiatement: la Bretagne et les breizh-troopers sont partout. On retrouve la gazelle de la diagonal des fous et son équipier. Pas trop au top nous disent ils.  le soleil donne le tempo: on roule comme des bienheureux tanto sur des singles en corniches, limite paturages puis en forêt où nous nous lachons comme des sauvages en rut roulant b.......au vent la langue pendante à ratisser la terre fumante de poussière que le rider de devant aura pris le soin de soulevé en freinant avec son 2.40 arrière pour passer les épingles à 180° en drift. A ce jeu, on n'a pas toujours gagné: chacun de nous a eu son lot de désolation mais sans gravité, bleu et égratinure sont au rendez vous mais on a tous la charpente entière et dans le bon sens.

 

 

 

C'est pas que les points de vue sont sujet à faire la sieste, qu'il faut sortir la chaise longue car la porte horaire pour rider la transbiking (75km) ferme à 15h. Nous on fait la complète, comme à la crêperie. Porte horaire passé à 14h25 et reste 16km derrière. on pensait que le rythme et les singles seraient plus roulant pour finir; c'est sans compter sur les traceurs du coin qui nous ont réservé un finish  de ouffffffffff! hein Chris quelle était bonne cette putai...... de "descente-slalom-sauteur-dévaleur "sans toucher au frein avant et un petit peu de l'arrière juste pour respecter les limitations de vitesse........ plein les poignets qu'il dit gollum et plein dans le mille pour la crampe qui l'a terrassé 10 minutes. Mais un trooper se relève et finit le travail avec la même idéologie: je commence donc je termine. Comme la bière d'ailleur! Et le gps dans tout ça me direz vous:  je pense que le mien était en instance de divorce avec les sattelites de son entourage. il a donné quelques bonnes traces mais aussi de bien mauvaise qui aurait pu nous catapulté en Espagne. Bref, tant qu'on roule avec les potes, sur le lot, y en a toujours un qui dit vrai.

 

 

Ille sur Têt, point final de notre raid Pyrénéen après 8h de tourisme vert et de bons plans de cascade. C'est aussi le moment de confronter nos sentiments avec les autres riders locaux et régionaux. on retrouvera encore nos fous de  la diagonal qui auront connu une baisse de régime préférant baché. Surprenant quand on connait le palmarès du trigger man. Et nous dans tout ça: une bière à boire avant de taper dans le plateau repas de l'organisation. on le mangera dehors comme la plupart des autres sans laiser une miette aux oiseaux. Côté vélos: rien à déclarer: le 27.5 en 140mm passe ausi bien que 26' en 160mm mais c'est normal c'est Chris qui pilote le 27.5 et nous les 26'. conclusion, on a tous le même niveau. Zavez compris, pas compris? J'arrive à 4 grammes, il est temps que j'aille me coucher.

 Retour à la niche pour partager la bière de la troop:

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et celle là: un nectar qui te monte la pression à 4 bar et sans pompe HP. Les cavistes qui m'ont escorté pendant ce we ont assuré grave: entre le melmor fermier de derrière les fagots et la bière trooper en finish, que des bouteilles vides!! Ben oui, il fallait refaire le plein de carburant pour rentrer chez nous.

Cette TB 66 2015 fut un grand cru, un niveau technique plus élévé que 2014.  Un beau doublé sur des terres qui méritent vraiment d'être ridées plusieurs fois dans sa vie de vttiste. A vous de choisir les montagnes qui vont avec.

Et puis pour la session de rattrapage, vous avez aussi la TB 09, dans l'Ariège en septembre. Ziva, ziva pas?

Bon ride à tous, trooper un jour, trooper toujours.......

                                                                                                    Bruno alias startrekyll.



09/03/2015
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